Conférences

            Jeudi 1^er mars, Annie Fitte-Duval, maître de conférence à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, a animé une conférence sur la loi NOTRE qui porte sur la nouvelle organisation territoriale de la République, confie de nouvelles compétences aux régions. Elle est complétée par un projet de loi qui modifie le découpage des régions et présente le calendrier électoral des élections régionales et départementales. Le texte supprime la clause générale de compétence pour les départements et les régions, la conservant pour les communes.          

            Les intercommunalités ont été construites avec un seuil de 15 000 habitants, il fallait au moins l’accord de la moitié des conseils municipaux représentant la moitié de la population intéressée. Pour rappel l’ex canton de Lembeye, ses majorités qualifiées n’ayant pas été atteintes, le préfet a mis en route une procédure le « passer outre », nous rattachant à Morlaas. Cette nouvelle communauté de communes du Nord Est Béarn (fusion Pays de Morlaas – Ousse Gabas et Lembeye en Vic Bilh), soit 74 communes est représentée par 99 délégués, composée de

14 986 habitants et d’une superficie de 582 km².

            Dans les questions diverses ont été soulevées certaines problématiques, comme l’éloignement, les locaux neufs de Lembeye où ne subsistent que 2 matinées de présence, mais de personnes ne connaissant pas le territoire, donc peu amènent à répondre aux questions posées, des réunions de travail localisées, en grande partie à Morlaas. Annie Fitte Duval a répondu que le législateur était un élu, il lui a été rétorqué : « oui, mais un élu urbain qui est bien éloigné de la campagne et ne connait pas, ou mal, ses problématiques. ».

            Un pot convivial a permis, à la trentaine de personnes présentes, de continuer la discussion. (voir reste des photos sur l'album)

 

Béarn, Païs de las cantes ( Pays des chants)

Jean Jacques Castéret, ethnomusicologue, a captivé son auditoire qui a pu, ainsi découvrir que le chant polyphonique a une place prépondérante dans le Béarn, la Gascogne et le Pays Basque du Nord. C'est une pratique sociale avec des règles musicales et humaines très fortes qui est adoptée par tout le monde et bien vivante sur le territoire.

Les Esbagats de Montaner ont démontré, en partie et grâce à leurs chants, les rouages subtils de cette pratique.

Le chant polyphonique n'est pas figé, il varie suivant le lieu, le moment, les protagonistes et on ne trouve pas l'équivalent de l'autre côté de la frontière.

Dans les cantéres improvisées, la mise en route peut être longue, mais suit un rituel, c'est un défi qui se met en place, les chanteurs se rapprochent, les voix se mettent en place (mélodie, haute, basse ou bourdon qui est une voix parallèle en tierce ou en quarte).

Le chant polyphonique est présent sur le territoire français, outre ici, en Corse, Savoie et un peu dans les Alpes Maritimes et en Haute Vallée de l'Aude.

Jean Jacques Castéret a expliqué la découverte d'un manuscrit d'un érudit de Lasseubetat dans la moitié du 19ème siècle, la technique du faux bourbon dans la lithurgie chrétienne, identifié dés le 15ème siècle qui est le point zéro.

La transmission c'est faite par le tissu éducatif, très important en Béarn dés le Moyen-Âge, le Réyent (instituteur) était aussi chantre, il rassemblait les bons chanteurs autout de lui à l'église. En 1966, grâce au Festival de Siros, le chant polyphonique a permis de garder cette façon de chanter et lui a donné un nouvel essor, les femmes s'y sont imposées, petit à petit, elles n'hésitent plus, maintenant à chanter en public et de nombreux groupes de jeunes ont éclos.

Conclusion : Le chant polyphonique se transmet et perdure, chaque coin du Béarn peaufine ses propres groupes.

 

 les chants ont continué longtemps après, public et le conférencier se sont joints aux Esbagats.

Malgrè la trève estivale, le Foyer Rural continue à concocter des animations pour la rentrée.

       Vendredi 16 septembre à 18h30, les amateurs de chants polyphoniques ou les simples curieux sont invités à venir découvrir cet art par Jean Jacques Castéret, ethnomusicologue qui compte dans les principaux spécialistes de la polyphonie de tradition orale en Europe. Il expliquera toute la richesse d’une pratique sociale qui est loin de représenter un simple « loisir ». 

         A l'issue de la conférence, les spectateurs sont invités à poursuivre la discussion autour d'un casse-croûte béarnais.

Entrée gratuite ouverte à tous.